La première session pêche de l'année est toujours particulière. Pour cette année, ça sera une sortie pour la nuit du vendredi soir après une longue absence. En effet, je ne suis pas retourné à la pêche depuis septembre... La motivation m'ayant abandonné depuis.
Mais peu importe, l'important est de remettre le pied à l'étrier et de repartir sur les berges pour cette nouvelle année 2025 avec l'espoir de mettre au sec, des poissons toujours plus beaux ! Bienvenue dans ce nouvel article des actualités pêche par Magnifixcarp !
La pêche dans la tête
Bon, avant la pêche, il y a quand même un petit détail, je dois faire ma demi-journée de travail du vendredi matin... Et quand tu sais que tu pars à la pêche c'est long, tu connais ! Je m'arrange donc pour terminer mes travaux en cours et j'arrive, pas sans mal, à quitter mon travail vers 12h30.
Je rentre chez moi dégommer un repas chaud des restes du nouvel an avec ma femme. C'est pas mal de bien manger quand tu sais que la nuit de pêche va être froide... Bref, le repas avalé, je charge la voiture avec le matériel de base et je décolle pour ma première pêche de 2025 !
Arrivée sur mon spot de pêche
Le plan d'eau que je vais pêcher n’est pas le plus spectaculaire du coin, mais j’ai mes habitudes ici. Ma cabane est plutôt confortable et isolée, ce qui est un bon avantage pour une pêche hivernale. À cette saison, l’endroit est désert. Je gare la voiture, je coupe le contact, et je prends une seconde pour apprécier l’ambiance.
Il fait déjà un froid de canard, mais la perspective de poser les cannes me réchauffe un peu le cœur. J’ouvre le coffre, je sors les cannes, le rod pod déjà monté et mon seau de bouillettes. Tout est là, pas question de faire demi-tour.
J’avance sur la rive. Le sol est légèrement gelé, ça craque un peu sous mes pas. Je vais pêcher la bordure en face de moi où il reste encore quelques feuilles de nénuphars en surface. Cette bordure m'a souvent permis de toucher des poissons en toutes saisons. Ça sera donc 3 cannes sur la berge d'en face et ma canne bonus sur piques restera sur ma bordure. Pour moi, c’est souvent le bon pari.
Mise à l’eau des cannes
Avant de placer les cannes, je gratte un peu le fond avec ma canne en tresse pour vérifier que la zone est propre. Je profite de ce grattage pour clipper les distances de pêche et les noter sur mon téléphone pour pouvoir clipper mes cannes de pêche, même de nuit.
La stratégie sera la suivante :
- Canne rouge : posée à environ 5 mètres devant mon ponton,
- Canne bleue : clipée à 13,5 tours à proximité des nénuphars,
- Canne verte : clipée à 14,4 tours proche d'une berge,
- Canne violette : clipée à 18,5 tours sous un arbre immergé.
Pour ce qui est du montage, je vais utiliser mon montage habituel. Il s'agit du spinner-rig modifié avec un cheveux. Ce montage m'apporte de bons résultats et me permet d'esher toutes sortes d'appâts.
En parlant des appâts, j'utilise un restant de bouillettes au caviar en 24mm présenté en bonhomme de neige avec une pop-up marron de 14mm. J'ajoute un petit stick de 2 bouillettes écrasées pour rendre la bouchée plus attractive pour un poisson en maraude. Bon toutes les cannes auront un stick, mise à part la violette car j'ai loupé mon lancé et flemme de refaire un stick avec le froid !
15h30, les cannes sont pêchantes
C'est le moment de faire mon grand retour sur les lives Tiktok et de retrouver la commu ! Je lance mon live et vous êtes directement des centaines à passer prendre des news et me souhaiter la bonne année ! Au top, merci à tous, c'est toujours un régale de vous retrouver.
C'est après quelques heures de pêche que je prends une première tirée en plein live. Je pense vraiment que la déroule va se poursuivre mais en vain... Sans doute un poisson de passage qui s'est probablement pris dans ma ligne. C'est rassurant, ça montre que quelques poissons sont en mouvement, car depuis mon arrivée, je n'ai pas encore vu la moindre activité.
Il n’est pas encore tard, mais je sens déjà l’air se rafraîchir. Le soleil passe derrière l'horizon et l'humidité tombe vraiment fort. C'est le moment de rentrer au chaud et d'allumer le poêle à gaz pour me réchauffer. C'est toujours en luve que je me mets dans mon duvet et que je m'endors... Dédicace à tous ceux qui m'ont entendus ronfler, vous comprenez que j'ai eu une semaine éprouvante !
Pas de repas au bord de l'eau
Et puis la galère arrive. Je me réveil de cette sieste inattendue un peu avant 22h. Parti sans nourriture, je pensais me faire livrer un pizza ou un kebab mais c'est trop tard, ça sera une session de pêche le ventre vide. C'est une sacré misère avec cette température glaciale mais bon, pas le choix hein !
Premier départ à la carpe de l'année
C'est vers 00h45 que ma canne violette laisse retentir ses premier bips. J'ai eu la chance de filmer cette première touche de l'année. Après quelques bips, je saisis la canne mais malheureusement le poisson est déjà coincé dans un obstacle. Je ne sais pas si c'est une branche ou un herbier mais le poisson est bel et bien coincé.
Pour essayer de faire sortir le poisson de lui même, j'ouvre mon moulinet pour libérer du fil, mais le poisson reste immobile. Je décide de tirer mais la ligne fini par céder. Je suis un peu déçu mais c'est motivant pour la suite !
Seconde touche vers 1h30 matin
C'est autour de la canne verte de commencer a s'emballer. Je me dépêche de prendre la canne pour éviter que le poisson ne se tank a nouveau. Malheureusement, cette touche se soldera pour une décroche.
Ces deux dernière touches ont été très lentes, traduites par quelques bips très timides. On sent bien que les poissons sont au ralentis et que l'hiver est bien là !
Je range mon matériel de pêche
Après avoir passé une bonne partie de la nuit à chill sur les réseaux sociaux, je me résous à tout remballer vers 6 heures du matin. Mes gargouillis d'estomac et mes bouteilles de gaz vides ont raison de mon moral.
Plier le matériel en plein froid glacial, c’est toujours une galère. Poignées de cannes gelées, manivelles froides, mes doigts peinent à réaliser les gestes les plus simples. Je souffle sur mes mains pour me réchauffer un peu. Je jette mes cannes, mon rod pod et mes affaires dans mon coffre. Je rentre chez moi après un ravitaillement éclair à la boulangerie du village.
Vivement la prochaine session carpe !
Au moment où je me pose enfin chez moi, devant mon poêle encore chaud de la veille avec un café chaud entre les mains, je réalise que malgré tout, c’était une belle session. Oui, j’ai perdu deux poissons. Oui, j’ai eu froid. Mais j’ai aussi eu ces instants de pur adrénaline quand mes détecteurs se sont emballés. Et puis, franchement, cette sensation de rentrer chez soi, de se réchauffer et de savourer un petit-déjeuner tout chaud, ça n’a pas de prix.
La pêche, c’est avant tout une histoire de passion. On doit accepter les caprices des saisons, de la météo, prendre des risques, on perd des poissons, mais on ne s’arrête jamais d’y retourner, parce que cette quête du poisson parfait, du combat inoubliable, est plus forte que tout.
Cette session pêche, même sans poisson à la clé, m’a rappelé à quel point on ne contrôle jamais totalement les choses. On planifie, on choisit un appât, on installe tout, mais au final, la nature a toujours son mot à dire. Et c’est là tout le charme. On est dans l’espoir, on accepte de se faire surprendre, parfois dans le bon sens, parfois dans le mauvais. L’essentiel, c’est de rester humble, émerveillé et reconnaissant devant ce que la nature nous offre.
Alors, même si j’ai fini à -5 °C, la faim au ventre et les deux touches manquées, je sais que je reviendrai dès la semaine prochaine. Sur ce, je te souhaite à toi aussi de vivre des sessions palpitantes, de ne pas te décourager face aux épreuves, et de savourer chaque moment passé bord de l’eau.